Un bonbon de légende
Une saveur douce et délicate, une histoire à rebondissements, une recette gardée secrète depuis plus de 300 ans, le Sucre d’Orge de Moret-sur-Loing rassemble tous les ingrédients d’un bonbon de légende !
Créé sous le règne de Louis XIII en 1638 à Moret, par des Sœurs bénédictines de Notre-Dame-des-Anges, le Sucre d’Orge a connu un destin des plus tumultueux, étroitement lié à celui du Prieuré. Si cette confiserie fabriquée à partir de sucre et d’une décoction d’orge aux vertus adoucissantes fut tout d’abord consommée par les prédicateurs, elle devint rapidement la coqueluche du Roi et de sa cour. Mais en 1792, dans la tourmente révolutionnaire, la fabrication s’arrête. Le couvent fermé, on crut la recette définitivement perdue. C’est alors que l’une des bénédictines confia sur son lit de mort la précieuse formule à sa confidente, lui faisant jurer de la transmettre à son tour lorsqu’une nouvelle congrégation viendrait s’installer à Moret. La promesse fut tenue, la fabrication reprit, et berlingots et bâtonnets renouèrent avec le succès. Sa popularité ne se démentit dès lors plus : Napoléon en raffolait, Sarah Bernhardt ne rentrait pas en scène sans avoir chauffé sa voix avec un Sucre d’Orge. S’il n’est plus produit par des religieuses depuis 1972, le sucre d’orge est toujours fabriqué à Moret selon la méthode du XVIIe, sans ajout ni de colorant, ni d’agent de saveur.
Un musée consacré à ce bonbon est implanté au Moulin Provencher, sur une île au milieu du Loing. Vous pourrez y découvrir son histoire, avant de faire une halte gourmande à la boutique de la Place Royale.
Le plus vieux bonbon de France a été inventé à Moret en 1638