Posez les yeux et les mains sur ce sable d’hier, prenez le temps de remonter, peut-être pas la pente, mais du moins le temps, de laisser couler ce sable fin entre vos doigts, de rêver à votre propre enfance. Dans cette carrière utilisée autrefois pour l’habitat, ses rochers, ses cachettes, ses odeurs, ses mousses, son sable heureux et chaleureux, revivez jeux et rêves d’enfants au long d’aventures imaginées…
Le sablier s’est écoulé, vive l’instant présent !
La Sablière, mon sable d’hier, sablier retourné, ….
Je retourne le sablier puis remonte le temps en votre compagnie, également cette pente devant vous… si vous en avez le courage ! Tant d’ailleurs de me lire que de gravir la carrière !
Du haut de mes dix ans, avec les voisines et voisins du village, nous attaquons courageusement le chemin de sable, nos petits pieds s’enfonçant à chaque pas !
Puis, enfin arrivés au sommet de nos espoirs, nous dévalons la pente à grandes enjambées, trébuchons de-ci de-là, nous écroulons dans le creux de l’arrivée, et nous relevons, le visage maquillé de sable blanc, celui que mon père rapporte parfois dans sa brouette dans notre jardin, pour me permettre de construire des rêves de château… en Seine et Marne, pas en Espagne !
Ainsi j’ai vécu ma Sablière, ses rochers, ses abris, ses cachettes, ses odeurs, ses mousses, son sable heureux et chaleureux, au long d’aventures imaginées…
Jeux et rêves d’enfants, plus solides que les constructions modernes.
Ainsi je vous propose de poser les yeux et les mains sur ce sable d’hier, ce lieu poétique, de prendre le temps de remonter, peut-être pas la pente, mais du moins le temps, de laisser couler quelques secondes ce sable fin entre vos mains, et de rêver à votre propre enfance.
Le sablier s’est écoulé, vive l’instant présent.